Archives mensuelles juin 2020

Sans compromis

Je viens de relire les fragments de la biographie de William Borden (1887-1913), fils et héritier légitime du milliardaire et propriétaire des produits laitiers Borden. À la fin de ses études secondaires et avant d’entrer à l’université, 2 événements changèrent à tout jamais le cours de sa vie.

Le premier : sa rencontre percutante avec le message de l’Évangile. Après avoir entendu la prédication du célèbre évangéliste Moody, William reconnut son besoin de Dieu, fit l’expérience d’une repentance profonde et donna sa vie à Christ.
Le deuxième : ses parents lui offrirent, avant d’entrer à l’université, un tour du monde comme cadeau. Ce fut pour lui l’occasion d’ouvrir les yeux sur la réalité de la pauvreté sévissant dans les différents pays qu’il visita...

Surprises du confinement…

Josué 24 v.17 : « C’est lui […] qui nous a gardés pendant toute la route que nous avons suivie. »
Je suis très conscient, qu’à travers les circonstances de ma vie, j’ai été gardé. Gardé du découragement.

Je suis à Dellys en Kabylie, en mars 1962, pour un stage de sous-officier. Nous sommes environs 50 dans une vaste salle avec des lits à deux étages et une grande table. La promiscuité ne me gênerait pas outre mesure, s’il n’y avait la radio. Des dizaines de jeunes recrues ont un poste radio branché sur des fréquences différentes et lorsque vous rentrez dans le « dortoir », vos oreilles sont agressées par un brouhaha assourdissant.

Le Créateur nous a cependant doté d’une grande capacité d’adaptation...

Un temps de formation

Le lecteur de la Bible constate qu’après le baptême de Jésus, l’Esprit de Dieu descend sur lui comme une colombe avec l’approbation de Dieu par cette parole qui se fit entendre des cieux : « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3 v.17). Il y a ensuite le chapitre 4, celui de Sa tentation terrible et victorieuse.
Le disciple n’étant pas plus que le maître (Matthieu 10 v.24 ) l’année 1968 fut très formatrice pour moi.

Mon ami Marcel Vernier m’avait confié pour 8 jours sa librairie évangélique à Strasbourg et parlait de m’en faire donation si j’avais l’appel à servir Dieu de cette manière...

Cas d’urgence !

Combien nous avons besoin que Dieu nous garde dans notre vie morale ! Combien nous sommes fragiles ! Ce n’est pas David, un homme selon le cœur de Dieu (Actes 13 v.32) qui me contredira, lui qui s’est fait lamentablement piéger sensuellement alors que ses troupes étaient au combat …
Un homme de Dieu a dit un jour que dans ce domaine, nous étions tous dans la même arène, aux prises avec les mêmes combats. Si je dévoile des moments intimes de ma vie personnelle, c’est pour affirmer que même dans les moments les plus délicats, là où on est le plus fragile, le Seigneur est prêt à nous aider. Il en est capable.

Nous sommes en février 1962, je termine mon stage de dactylo à Beni Messous. Un camion nous amène très tôt à la gare d’Alger...

Glorifier Dieu par sa mort

Hiver 1992 à Reims. Nous sommes un vendredi soir, c’est la réunion de prière à laquelle assistent des personnes qui, pour la plupart, sont des chrétiens engagés dans l’église. Aussi, dans la communion personnelle avec Dieu, ai-je préparé un message encourageant pour ceux qui se sont donnés à Christ, et combattent pour Lui dans la prière. Je suis satisfait du message reçu, il va faire du bien à l’église ! Ah, mais ce soir-là, il y a un imprévu… et je devrais toujours « prévoir l’imprévisible » …

Ce soir-là, 4 jeunes étudiants, étrangers à la foi mais curieux, viennent « voir ce que c’est »...

Dieu aime les jeunes (3)

Oswald est un jeune de ma rue, nous nous connaissons, nous nous saluons. Il a en cette année 1963 quelques années de moins que moi. J’ai décidé depuis quelques mois de confier ma vie et mon avenir à Christ et j’ai eu l’occasion d’avoir quelques partages rapides avec lui. Il sait désormais que je suis chrétien et c’est sans doute ce qui l’incite à me partager un problème qui, je le sens, l’angoisse :
– Je travaille aux usines de chaussures Bata, sur une chaine. En face de moi, se trouve une jeune femme mariée qui je le sens, me fait des avances (il a un physique agréable). Je n’ai pas du tout le désir de répondre à ses avances, mais je me sens de moins en moins armé. Je suis de plus en plus attiré mais je ne veux pas, car elle est mariée !

J’apprécie l’honnê...

Dieu aime les jeunes (2)

Ah, mon frère Hallal ! Un jeune marocain de 18 ans, rencontré lors d’une distribution de prospectus dans son village entre Chaumont et Neufchâteau. La personne qui lui a parlé et l’a contacté m’avait dit : – Je suis sûr que ce jeune va venir ! Je l’ai donc attendu dans la prière.

Un dimanche, alors que le culte est commencé, un homme d’âge et un jeune entrent et prennent place au premier rang où il restait 2 places libres. Je les observe pendant la prédication. Hallal, c’était bien lui (je l’ai appris par la suite) est très attentif. Son compagnon est plus distrait, il est fort possible qu’il ait une connaissance toute relative du français.
La prédication terminée, nous allons passer à la sainte cène, le partage du pain et du vin en souvenir du Sacrifice de Chri...

Dieu aime les jeunes (1)

Dans mon récit « La prière d’un ado », j’ai parlé de Jean-Luc et j’aimerais aujourd’hui partager une autre expérience que j’ai vécue avec Lui.
Un dimanche, il vient me trouver et me montre son poignet recouvert de verrues disgracieuses :
– Mon grand-père me dit qu’il connaît un guérisseur capable de me faire passer ces verrues, mais moi je ne veux pas, je veux que ce soit Dieu qui me guérisse. Peux-tu prier pour moi ?
Je le fais de très bon cœur et avec foi. Il revient le dimanche suivant et me fait constater qu’hélas, elles sont toujours là. Il me dit alors :
– J’avais dit à mon grand-père que je laissais 1 mois à Dieu pour me guérir… Il ne reste plus que 3 semaines…
La semaine suivante, navré il m’annonce : – Il ne reste que 2 semaines…
Interpelé...

La prière d’un ado

Nous sommes en novembre 1971. L’appartement où je loge à Chaumont n’est pas encore fonctionnel, aussi mon lieu d’habitation est la salle de réunion : un lit derrière le comptoir qui me sert de chaire, une gazinière derrière le rideau, quelques ustensiles de cuisine, un évier. Une table devant la porte d’entrée de la salle devient ma salle à manger. Je me sens bien, à ma place, le Seigneur est là. Que demander de plus ?

Jean-Luc, 14 ans, le fils d’une chrétienne de l’assemblée a une idée :
– Nous avons de l’isorel qui ne sert pas dans la cave de mes parents. Que dirais-tu de confectionner des panneaux et d’y coller des affiches avec des versets bibliques percutants ? Nous pourrions les fixer devant les 2 grandes vitrines de notre salle (l’ancien café des tanneries)...

Avoir une bonne religion

À la colo « Les Sources » en août 60, entre la Schlucht et Munster dans les Vosges, nous avons accueilli le groupe « Les Compagnons du Jourdain » au cours d’une soirée. Ils ont chanté plusieurs negro spirituals dont l’un – si ma mémoire est exacte – s’intitulait « Have you a good religion ? ».
C’est vrai que dans le monde il y a beaucoup de religions ; quelle est la meilleure ?

Il y a d’abord ceux qui n’en ont pas et qui en sont fiers, écoutons-les.
Dans le Doubs, vivaient deux athées notoires. Leur discours se résumait à : « Quand on est mort, on est foutu, on redevient de l’humus pour fertiliser la terre. À notre mort, pas de singerie, le dernier enterre l’autre. »
Figurez-vous que c’est arrivé un jour? Croyant, pas croyant, nous ne sommes que de passage...