Fidèle à sa promesse, Simone arriva au jour indiqué. C’était aux environs de quinze heures, le Samedi. Nous avions une réunion d’évangélisation à quinze heures trente, mais la gare n’était pas loin de la salle… Puis une petite rencontre informelle avec quelques jeunes et repas avec eux, style café au lait, tartines. A pied, je la conduis rue du Clos Adonis, chez notre chère sœur Fidèle qui était dans sa soixante-douzième année et que nous ne désirions pas déranger. Simone logerait au premier étage de cette maison entourée d’un jardin avec des arbres fruitiers, souvenirs déjà lointains où son mari vivait encore...
Archives mensuelles juillet 2020
Simone a le feu vert pour continuer à correspondre avec moi ; Il m’appartient dans ce cas de prendre une décision, d’entreprendre une initiative. Je ne suis pas un « tombeur de filles » aux paroles facilement galantes.
Il y a bien une fille gentillette qui est venue me trouver après une convention où il m’avait été demandé de chanter un cantique, et qui, avec ses beaux yeux de velours (elle était originaire de Sicile) m’avait lancé tout de go, sans avoir froid aux yeux : « Le Seigneur m’a montré que tu serais mon mari ! ». Tiens, bizarre, à moi, pourtant particulièrement concerné, il n’avait rien montré…
Néanmoins, soucieux de ne pas rater ce qui pouvait peut-être, être une occasion que le Seigneur m’offrait, j’avais accepté de la rencontrer en tête à tête avec la bénédic...
Je reviens à Simone. Merci Seigneur pour les outils prêtés par son Église afin de rendre attractives et parfois ludiques les leçons bibliques pour enfants. Il y a quelques mois, lors d’un passage pour une mission, un de mes « élèves », quarante-huit ans plus tard, m’a sauté au cou en me disant « Vous êtes comme mon papa ! ». Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense (1 Cor 3 verset 15).
De nos jours encore, je dois constamment me poser la question « Sur quoi est-ce que je bâtis, sur quels fondements, avec quels matériaux ? Est-ce -que je mène mes contacts à moi, ou à Christ ? S’ils ouvrent leurs cœurs, vont-ils devenir kesteliens ou chrétiens ? »
Certes, dans un premier temps, c’est normal qu’ils s’attachent à leur « père...
Chose promise, chose due, Simone tient la promesse de m’envoyer le catalogue édité par son Église pour les prêts gratuits de films fixes et de flanellographes avec des livrets de leçons pour enfants en fonction de leur âge. Super ! J’étudie tout cela, je fais une commande de ce qui me paraît intéressant compte tenu des enfants susceptibles d’assister au culte du mercredi.
Bien sûr, au passage, je glisse amicalement quelques nouvelles de l’œuvre à Chaumont qui progresse doucement mais sûrement, me semble-t-il…
A l’époque de mes commencements dans le service, Maurice, un excellent ami de l’Institut Biblique, commençait aussi une ouvre pionnière dans un arrondissement parisien pauvre en témoignage chrétien...
A l’instant où je m’apprête à écrire la suite de ma rencontre personnelle avec le Christ, je reçois le journal « L’Appel de Minuit » de juin 2020, d’où j’extraits la citation de Medhi, le fils d’une famille noble marocaine, venu faire des études d’ingénieur en informatique en France. Il raconte l’opulence de sa famille : « Mes vêtements sales, à deux reprises, je les ai jetés pour en acheter de nouveaux. Je mangeais toujours quelque part à l’extérieur, sans me soucier des dépenses et rentrais chaque week-end au Maroc […] ». Il nous raconte comment Christ l’a sauvé et ajoute : « Pour rien au monde je n’échangerais ma position avec ce que possédais et ce dont je jouissais à l’époque. Aujourd’hui j’appartiens à la véritable famille royale...
Simone et moi nous sommes retrouvés un matin après le petit-déjeuner. Le responsable avait eu l’excellente idée de choisir des « privilégiés » pour la vaisselle choisis parmi les lettres H à L. Son nom de famille commence par H et le mien par K, nous ne pouvions pas nous manquer.
Tout naturellement, nous avons évoqué ces huit années qui nous séparaient de notre dernière rencontre…Et là, deux choses m’ont frappé.
D’une part nous avions mûri spirituellement (fort heureusement !) L’un et l’autre, séparément, avions réalisé notre besoin de nous engager avec Christ et manifesté cet engagement par les eaux du baptême par immersion (elle le 21 Juillet 1968 et moi le 14 Juillet de la même année). Ce qui ne manqua pas de m’interpeller.
Une deuxième chose a éveillé mon espri...
Peu après cet engagement (m’inscrire à une convention biblique si je recevais 200 francs) Frère Kennel vient me visiter un matin.
– André, viens nous allons à l’hôpital prier pour Mr Herbert, il est natif du village et a eu un accident cette nuit. Sa voiture a dérapé sur des gravillons et il a heurté le parapet du pont, sa roue a éclaté, il est dans le coma.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Cet homme, la cinquantaine, git sans vie apparente sur son lit d’hospitalisation. Nous prions de tout notre cœur et repartons.
– Retourne le visiter et prie pour lui, me recommande Frère Kennel avant de retourner à St Dizier où il exerce son ministère.
C’est ainsi que le lendemain après-midi, je suis près du lit de Mr Herbert que je trouve bien éveillé...
La sympathique équipe féminine me quitta après ce temps fixé. Avant leur départ, la seule jeune fille française me dit à ma grande surprise : – Nous avons prié et continuerons à prier pour que Dieu vous accorde une épouse engagée pour poursuivre l’œuvre engagée à Chaumont.
J’ai longuement réfléchi à ces paroles. C’est vrai qu’être célibataire offre des avantages, possibilité d’être plus disponible, plus engagé à fond dans l’œuvre de Dieu. Il y a aussi des désavantages qui peuvent être source de piège ou de chute.
Je pense à cette chrétienne qui m’a un jour mis en garde car une toute petite nouvelle de 13-17 ans environ racontait qu’elle était fiancée avec moi. Tiens, bizarre…Je n’étais pas au courant !
Il y a eu aussi cette femme opulente aux pieds bots, q...
Une de mes chères petites filles, à qui je dicte mes textes pour les saisir sur son ordinateur, m’a dit au moins deux fois : – Ça serait bien que tu écrives comment tu as connu nôtre grand-mère…
Au fait, oui, comment ?
Cette longue aventure (48 ans de mariage) a peut-être commencé ce jour de Juin 1971 à l’occasion d’une de mes visites mensuelles chez mes parents à Lunéville (je sers le Seigneur depuis un peu moins d’un an à Chaumont). Ma chère maman, inquiète de l’avenir sentimental de son « grand » profite d’être en face de moi pour me re-re-re-re-redire ce qu’elle m’écrit inlassablement chaque semaine : « Jamais une femme ne voudra pour époux un homme comme toi, qui vis de mendicité publique comme un clochard ».
J’ai entendu cette phrase à chacune de mes visites e...
Ah, que c’est beau les Alpes en été, j’avais envie de sauter comme un chamois ! Quelques fois nous partions pour une belle balade mais nous nous arrêtions dans un pré, sous un arbre, pour une étude biblique. Je râlais intérieurement. Quel dommage de faire une pause, on aurait pu monter plus loin, plus haut.
Nous avons eu une étude pendant 5 ou 6 jours d’affilée sur Romains 12 v.1 : « Je vous exhorte DONC, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, sain, agréable à Dieu, ce que sera de votre part un culte raisonnable. »
Nous avons eu droit à au moins 3 études sur le mot DONC. En toute honnêteté, ça me « gavait »...